Au jour d"aujourd"hui

jeudi 27 mars 2008

Trolls en Thailande

Ces jours-ci, pour les vacances de Pâques, nous avons eu droit à une petite semaine de vacances. Et qui dit vacances, pour des étudiants à l'étranger, dit souvent voyage dans des pays trop pénibles. Cette fois-ci nous avons opté avec Juju pour un petit séjour au Vietnam. Malheureusement, puisqu'on est des gros boulets et qu'on pense encore que tout peut se régler à la dernière minute (pourtant, ça marche pour les devoirs et les révisions), c'est tombé à l'eau, car même à Hong Kong, où tout va plus vite, il est impossible de réserver des vols une semaine à l'avance vers une destination de rêve quand c'est easter break et que tous les chinois veulent partir en même temps. Evidemment, les plages de sables blanc, on a du oublier aussi. Du coup, plus par dépit qu'autre chose, et presque en trainant des pieds, on a fini par arriver à Bangkok, en Thaïlande, pays à réputation très mauvaise, pas touristique, où il n'y a absolument rien à voir, rien à visiter.

Bon j'annonce, je n'ai absolument aucune inspiration pour structurer ce chapitre du blog, donc je ferai ça à la José. En parlant de José, j'en parle un peu plus bas, puisqu'il semblerait qu'il soit natif Thaï.

Commençons une personne que j'aimerai vous présenter. Je ne le connais pas personnellement, mais en Thaïlande, il est assez populaire. Il s'agit de Bhumibol Adulyadej, aka le roi Rama IX. Quand tu marches dans Bangkok, tu peux voir sa tête en 4 par 3 à peu près deux fois plus souvent que tu peux croiser un 7-11. Sachant qu'il y a autant de 7-11 à Bangkok qu'à Hong Kong, ça fait un paquet de photos du roi. Accessoirement, on voit aussi des photos de la reine.



Il semblerait qu'il soit bien apprécié par son peuple, mais ceci ne nous regarde pas.

Faune thaïlandaise

J'aime les animaux :) Et beaucoup de touristes aiment bien aussi les animaux. Donc quand tu vas dans des coins très touristiques d'un pays qui aime les touristes, tu vois des animaux :)

Des poules, des chiens, des vaches, des phacochères....



Des éléphants...



Des tigres, des grands et des bébés.....





Bref, en Thaïlande quand tu aimes les animaux, tu te fais bien chier!

Un petit pont en Thaïlande



Les monuments historiques, de fois tu sais pas pourquoi t'y vas. T'as vu le film, alors tu te dis que c'est forcément génial d'aller voir ça par toi même, et une fois que t'es dessus tu découvres que des milliers de touristes français, américains, russes, hollandais et japonais ont eu la même idée que toi, alors tu prends tes 3 photos, tu admires le paysage, tu te dis que ça fera bien sur le blog, et tu repars vers d'autres aventures.

Pour ceux qui reconnaissent pas l'ouvrage, voici un petit indice pour vous mettre dans l'ambiance


José est Thaï!!

Connaissez vous José? Si vous suivez les blogs de la fine équipe à Hong Kong ou Shanghaï vous en avez certainement déjà entendu parler. José, c'est le batisseur, c'est l'ingénieur, c'est le génie civil en action! Allez, un petit lien vers le blog de Martine pour vous rafraîchir la mémoire. Lors de mon voyage en Thaïlande j'ai découvert que son art était très présent là bas. De deux choses l'une: où José est Thaï, ou alors il a ouvert une école d'arts et métiers à Bangkok (comme son école de coiffure à Hong Kong). La première chose qui nous a marqué, c'est l'influence du style José dans l'architecture:



Non ce n'est pas un illusion ou une déformation optique due à mon appareil photo: le sommet de cette pyramide est effectivement penché vers la droite! On continue avec encore plus d'influence du maçon bourré:



Mais José, ce n'est pas seulement la construction, c'est aussi la conception logistique! Non content d'avoir apporté le Tuk-tuk à l'humanité, José a développé le concept plus loin que les limites de la pudeur ne pourraient l'imaginer...



Partant du principe que si ça fait un bruit de moteur ça se vendra mieux, José motors vous présente son nouveau line-up, de gauche à droite en terminant par le milieu (méthode d'énumération) José: le stand d'autocollants mobile en 50cc, que peux bouger de rues en rues suivant les mouvements des clients, et qui est plus pratique pour vendre des trucs au feu rouge;
la mobylette sur laquelle a été soudée un aquarium plein de glaçons et de fruits, c'est comme un marchand de glace, moteur deux temps avec parasol intégré (existe aussi en version créperie mobile); et pour finir la motocross avec sidecar soudé avélémain, phares d'auto tamponneuse de forain, avec autocollants tuning, autoradio, enceintes 150W RMS, emplacement pour parasol (en option), et le ventilateur sur le guidon c'est offert par José.

Avec toute cette débauche d'astuce et de procédés, on en oublierai presque les aménagements urbains, que je résumerai dans cette seule photo de bancs publics:



Ha bin oui, quand tu remplaces la bulle d'air du niveau par un bouchon en liège, les résultats sont sujets à variation....

Marché flottant en Thaïlande

La Thaïlande est un pays qui semble être construit sur l'eau. Cet élément est omniprésent: à Bangkok on peut utiliser des bateaux comme on utiliserai des taxis, et même dans certains quartiers on ne se déplace qu'en barque, un peu à la manière de Venise.

L'illustration la plus grossière est sans doute le floating market, un monstrueux truc à touristes:



Les clients dans leur barque, les vendeurs sur les rives du canal (ou dans d'autres barques), l'avantage étant que l'eau nous rafraichit bien (il fait plus de 30° au mois de mars dans ce coin de la planète).

Bon mes photos font bien pitié, donc voici une belle image qui n'est pas de moi pour vous faire rêver:


En vrai c'est un peu la même chose mais pensez juste à rajouter quelques familles de touristes hollandais, français et japonais qui filment et prennent plein de photos, et changez les vendeurs d fruit par des gars qui tentent de vous refourguer l'artisanat "local et ethnique" que vous pouvez aussi acheter sur la place du village un jour de marché en France.

Temples et palais en Thaïlande

Il se trouve que l'histoire de la Thaïlande et sa culture sont très liées à la religion bouddhiste, comme dans beaucoup d'endroits en Asie. Ceci se traduit par la présence de très nombreux temples partout dans le pays, appelés Wats en Thaï. L'architecture est assez différente de ce que l'on peut trouver en Chine, avec des influences notamment cambodgiennes, birmanes, ce qui donne un mix très caractéristique. Quelques photos suffiront à expliquer mes propos (si vous voulez plus d'informations, vous trouverez tout sur internet).



En plus des temples, on notera dans le même style d'architecture surchargée, qui brille, et montante dans le ciel, de fameux palais:


Ayutthaya, l'ancienne capitale du pays, dont il ne reste guère que des ruines imposantes.


Le palais royal, ses toits dorés et ses colonnes recouvertes de trucs qui brillent et qui reflètent la lumière. Sans lunettes de soleil lors de la visite vous perdrez 5 ans d'acuité visuelle.

Bangkok

Parlons de Bangkok. Bangkok, c'est grand, et pour s'y déplacer tu peux prendre le métro ou tes pieds, mais si tu es un gros touriste tu voudras bien tenter le tuk-tuk.
Le tuk-tuk, c'est comme la version José du taxi. Trois roues, un moteur de tondeuse, une banquette en bois, un toit en tôle et c'est parti mon kiki!



ça pue l'essence, ça vibre de partout, le chauffeur te fait payer trop cher la course, il y a encore moins de normes de sécurité qu'en Chine continentale, donc c'est le moyen de transport révé pour aller d'un point A à un point B, si et seulement si \abs{\vec{AB}} \leq 1km. Au dessus, préférez le taxi.

Tiens en parlant du taxi, une autre bonne blague :) Faut savoir que tous les taxis à Bangkok sont censé être métrés, c'est à dire avec le petit appareil qui compte les kilomètres. Sauf que Jean-Paul le chaufeur aime pas ça, et au final tu te retrouves à devoir négocier le prix du taxi:
"Hello, could you drive us to XXXX please?"
"Okay, to XXXXX is one hundred baht."
"Could you please use the meter, please?"
"One hundred baht!"
"The meter please :)"
"Ha you want the meter."
"Yes please."
Et au final, avec le meter ça coutera moins de la moitié des hundred baht demandés par Jean-Paul.

Bref! Autre fait intéressant de Bangkok, c'est la fameuse Kao San road, aka la rue des hippies. Les thaïlandais sont pas cons: quand ils ont vu que leur ville devenait pleine de hippies, backpackers et autres marginaux qui venaient "découvrir la méditation", "percer les secrets de l'orient" et "s'évader de la civilisation mercantile capitaliste mcdo qui fait du mal à la nature", ils se sont dit que ça allait vite devenir un gros bordel, et ils ont décidé de parquer tout ça dans une petite rue qui est ensuite devenue un vrai hippie-land, où l'on trouve tout ce qui peut intéresser le voyageur itinérant: albums de musique pirates (bizarrement, que du raggae, de la musique de méditation et de l'électro/lounge/drum n bass/jungle), logiciels pirates (bizarrement, uniquement des logiciels de création graphique et musicale), fausses cartes et certificats (bizarrement, principalement des cartes de presse, reporter freelance et étudiant), textiles variés (bizarrement, principalement des pantalons larges et colorés, et des tshirts militantistes anti-mondialisation et peace'n'love), des salons de coiffure (bizarrement, qui te proposent tous de te faire des petites tresses ou des dreadlocks), des bijouteries (bizarrement qui vendent beaucoup de choses "ethniques", en perles, cuir, etc.), des vendeurs d'encens (pour la méditation). Ha, il y a aussi un ou deux Mc dos, un burger king et un starbuck. Yero, tu aurais adoré.
Bizarrement, j'ai retrouvé à Kao San Road exactement les mêmes choses que l'on trouve dans les boutiques de produits éthniques/équitables/tibétains en France ou à Hong Kong. Quand on sait que les gens qui achètent dans ces boutiques sont contre la mondialisation, ça fait sourire.
Le soir, Kao San Road se transforme en un amusant marché de nuit plein de hippies et voyageurs alcolisés, parsemé de Thaïs qui t'approchent discrètement disant des mots comme "ping pong show ping pong show? ladyboy? come on come on my friend, tuk tuk just 5 minutes from here ping pong show".

jeudi 20 mars 2008

C'est pas vrai !!!! ha ben si ...

Peu de commentaire dans sce poste, les photos se suffisent à elles mêmes.



Quand au milieu d'une balade on tombe sur un yatch de 70 mètres de long ça peut surprendre, mais quand ce dernier n'est même pas dans l'eau ca devient un peu bizard.


"Chérie tu viens de refuser la priorité à un yatch"

Et vu de l'espace ça donne ça :


Agrandir le plan



Bon pour le reste de la balade c'est du grand classique :
Du chinois qui mord et qui porte un combo doudoune-écharpe à 20 degrés.




Et un concours de yoyo par des petits génies du genre :






On apprécie tout particulièrement le niveau sonore, et la densité de la population (cf. la fin de la video) qui est définitivement appâtée par cette démonstration.

mercredi 19 mars 2008

Petite vidéo :

Au hasard de mes pérégrinations sur internet je suis tombé sur cette vidéo qui résume (si cela est possible) les différents aspects de Hong Kong.
On se rend bien compte que la vie ici est oppressante et très dur... enfin je vous laisse juger ;)

mardi 18 mars 2008

Début de soirée banal à Hong Kong....

Marcher dans l'université, rencontrer encore plus de chinpokomons, être surpris, ou ne pas être surpris, et ensuite entrer dans l'amphi pile-poil pour le début du cours... Tout pareil qu'à l'ESEO :)

samedi 15 mars 2008

Under review?

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sentent bon le silicium chaud, et ils ont décidés de venir de se faire trop chier à Hong Kong :)
Nous adressons toutes nos félicitations aux jeunes inconscients de l'ESEO qui étaient candidats pour CityU, et qui ont cette semaine reçu leurs acceptations. Ils seront donc à Hong Kong en septembre, et j'espère que comme nous ils regretteront de ne pas être allé à Plymouth, en Roumanie, ou au Canada et surtout qu'ils regretteront de rater les 100 jours.
Bien joué les gars, oubliez pas maintenant de faire vos demandes de VISA, de réserver vos billets d'avions si c'est pas déjà fait, d'écrire un mail au residence office pour leur demander (si ça vous branche, je pense que c'est quand même une bonne idée) d'être groupés dans les mêmes "flats" à la résidence, d'ouvrir vos blogs, etc.

Et pour ceux qui seraient encore un peu perdu, voici un petit guide touristique écrit par un de nos potes, un américain qui est à HK depuis quelque temps déjà. C'est une bonne mine d'infos sur CityU et Hong Kong, je vous le recommande:
http://lorencio.hypermart.net/City%20for%20Exchange/

lundi 10 mars 2008

Payer son loyer à Hong Kong

En réponse à Olivier Bodinobidonol qui nous expliquait dans son billet du 25 février ( que vous pouvez consulter en cliquant ici) comment payer son loyer à Shanghai, voici la version Hong Kongaise, où l'on découvre que les hongkongais sachant utiliser l'électricité et les réseaux bancaires, la tâche est beaucoup moins Josesque.

Acte 1: trouver un distributeur. Il faut sortir de chez toi, aller à l'université, passer devant 12 amphis, descendre un escalator et voilà tu en as deux.

Image Hosted by ImageShack.us

Acte 2: introduire ta carte bancaire sans montrer le code à tout le monde.

Image Hosted by ImageShack.us

Acte 3: taper le code sans te tromper, parce que l'ordre des chiffres est inversé par rapport aux distributeurs français.

Image Hosted by ImageShack.us

Acte 4: dire qu'aujourd'hui tu veux payer une facture

Image Hosted by ImageShack.us

Acte 5: dire que c'est pour l'université (loyer et frais de scolarité en même temps, on fait pas dans le détail)

Image Hosted by ImageShack.us

Acte 6: rentrer ton numéro d'étudiant, la somme que tu leurs dois, et attendre un peu

Image Hosted by ImageShack.us

Acte 7: reprendre la carte et aller vaquer à d'autres occupations.

Image Hosted by ImageShack.us

Et voilà, ça se passe comme ça chez nous!

My coiffeur is rich (oopa)

Un petit message utile pour une fois, comment se faire coiffer à Hong Kong? mode d'emploi...

Même si tu t'es rasé le crâne avant de débarquer en Asie, au bout de quelques mois il vient un moment où ta belle chevelure se met à voler au vent, et tu te dis qu'il serait peut-être temps de faire couper tout ça... Et là, c'est le drame, tu te dis qu'après avoir affronté les taximans, l'administration, le marchandage sur les marché, l'arbitre airsoft qui fait son briefing en chinois, essayé de commander dans un restau, tu réalises que le pire est à venir: le salon de coiffure...
Et tu te dis qu'en voyant les têtes de hongkongais qui arrivent à être fashion victim, métrosexuels, émo, tokyo hotel, avec un look japonais tout en essayant de faire punk, t'as comme l'impression que c'est pas gagné, et t'as raison.
Il y en a pour tous le budgets à HK, du coiffeur à 3€ à celui qui ne fait rien en dessous de 60€, t'as le choix. La dernière fois j'ai pris un petit salon de TST, avec shampoing et coupe pour 65HKD, soit environ 5.5€, deux à trois fois moins cher qu'en France. Mais attention, pour ce prix on n'a pas affaire à un coiffeur, mais un "hair stylist", un artiste! rien que ça mesdames!

Bref... C'est là que la rigolade commence. Tu entres, tu es immédiatement assommé par de la pop japonaise, suivie par du r'n'b en mandarin, suivie par du rap en cantonais, suivi par le hit disco du moment, bref un fond musical très reposant. Une personne s'approche de toi, et te demande en voyant ta magnifique choucroute capillaire: "hair cut?", ouais hair cut. Donc tu t'asseois dans un fauteuil, et tu attends... Si tu veux passer le temps, ils ont des super magazines de mode (genre cosmopilitan ou glamour) mais c'est en chinois, non sous-titré, donc tu ne lis pas.
Au bout d'un moment on t'emmène vers la salle des shampoings. Là, c'est un peu comme en France, tête dans le bol et ça lave. Sauf qu'à HK tu n'as pas le cou cassé, mais tu es dans un fauteuil ergonomique, et tu es allongé, un peu comme si on te lavais les cheveux dans ton lit... c'est pas mal.... Et tu as droit non pas à un shampoing, mais à trois, avec massage de la tête, histoire de.
Ensuite tu retournes t'asseoir et une autre personne essaye de comprendre ce que tu veux. Un conseil: ramenez vous avec une photo de ce que vous voulez comme résultat final (genre photo de vous juste en sortant du coiffeur français) sinon c'est la misère: le coiffeur hongkongais étant avant tout un "hair stylist" métrosexuel vénérant le Japon, la créativité et l'exubérance ne lui font pas peur....


Il peut très bien faire ça et trouver que c'est réussi si vous le lui demandez...


Où vous laisser repartir comme ça....

ça ne lui fait pas peur, et il trouvera ça normal.

Faut pas avoir peur quoi... Pour vous imaginer le personnage, représentez vous un coiffeur de mode français sous acides à qui on a enlevé la notion de symétrie, et celle de simplicité. Ensuite, pour être sûr de son art, il coupe millimètre par millimètre, voir des fois cheveu par cheveu! Vous passerez donc entre une demi heure et une heure avec votre sculpteur à essayer de limiter les dégâts et de vous approcher de ce que vous voulez...

Enfin, on passe par un quatrième shampoing pour nettoyer votre nouvelle tête de l'apocalypse de tous les cheveux coupés, et un gars vous demande si il vous coiffe, et termine de vous ravager la tête avec du gel.

Bilan de l'opération: 5.5€, deux heures passées là, et soit le sourire de vos potes si vous n'avez pas réussi à vous faire comprendre, soit l'admiration quand vous ressemblez à quelque chose.

Mon préféré restera le massacre à la tronçonneuse de Eric notre ami hollandais, qui en arrivant en septembre ressemblait à ça:



Et qui après un passage chez le styliste de cheveux.....





Perso, je m'en tire pas trop mal de ma dernière virée là bas samedi dernier... les cheveux un peu plus longs à droite qu'à gauche, mais ça va.

vendredi 7 mars 2008

Round 2!

Encore plus gueulards, encore plus motivés, après avoir démonté les ninjas du groupe des arts martiaux avec du maquillage de chat, l'équipe des t-shirts roses (qui en fait appartiennent à la "music society" de cityU) est revenue en force ce midi pour affronter sur l'escalator de la cantine la team des mimes-emo-qui-bougent-pas-avec-des-masques-et-des-ballons!

Je vous laisse apprécier toute la violence du clash, de la montée au contact des athlètes guidés par la voix envoutante de MC t-shirt rose.




L'immobilité silencieuse, une stratégie pour le moins surprenante de la part des émos, mais saura-t-elle les mener à la victoire?

jeudi 6 mars 2008

Duel de criardise...

C'est une journée banale parmi d'autres... Il est midi, le petit électron expatrié se réveille difficilement, et la faim au ventre s'habille pour aller prendre son petit déjeuner à l'université. La tête dans le paté et les yeux dans le brouillard, avec encore la marque de la couette sur son visage, il est dans un état très sensible aux agressions extérieures, surtout les trucs bruyants. Peut-être parce qu'il est sorti dans une de ces boîtes de nuit qui appâtent le client avec des mots tels que "open bar" à l'entrée, qui sait. Toujours est-il qu'en arrivant à la cantine, et en prenant l'escalator pour aller trouver sa nourriture, il tombe nez à nez avec cette violence:



Bienvenue dans la vie associative étudiante façon HK! Là où pour attirer de nouveaux membres dans leurs assos, les gars et les filles n'ont rien trouvé de mieux que de squatter les escalators de l'université aux heures de pointe, et de crier très fort des trucs en chinois. Et comme si c'était pas assez stressant, ils ont trouvé qu'en s'y mettant à deux assos, en s'habillant façon ridicule et en cherchant à savoir si c'est à tribord ou à bâbord qu'on gueule le plus fort, on démultiplie l'effet traumatisant sur le petit électron expatrié.
Ce midi, c'était donc le clash de l'assos de ceux qui font des arts martiaux en se dessinant des têtes de chat sur le visage, versus le club de ceux qui portent des t-shirt roses mais qu'on saura jamais ce qu'ils font dans la vie parce que toutes leurs affiches sont en chinois non sous-titré.

Et surtout n'oubliez pas vos idées préconçues: le chinois est timide et réservé ;)

dimanche 2 mars 2008

Et bonne année!

(Attention ce message peut contenir un certain nombre de private jokes que moins de 15 personnes au monde peuvent comprendre, et encore si ça se trouve on ne connaît pas ces personnes. En fait, elles n'existent même pas.)

Ouais j'vais la faire encore en retard.... Et bah tant pis :) Donc comme vous le saviez, il y a peu c'était le nouvel an. Et un peu après, vu que les chinois sont des Josés de première catégorie, le nouvel an chinois. Cette année, c'est l'année du rat. Enfin c'est censé être l'année du rat. A Hong Kong, les publicitaires ont décidé que ça allait devenir l'année de la souris, parcequ'une souris c'est plus mignon, et que ça permet d'utiliser les designs de mickey mouse et autres tom & jerry pour illustrer les cartes de voeux. Bref. C'est censé être une putain de bonne année (surtout qu'il y a un 8 dans 2008, et ça c'est feng shui mais à mort).
La coutume du nouvel an, c'est que toute la Chine est en vacance, et que pendant 3 jours tous les chinois font la fête non-stop et sont complétement saouls, un peu comme à l'ENSAM mais en plus jaune. Vu que Hong Kong on le sait est une région complétement chiante, on s'est dit qu'on pourrait plus s'amuser en allant dans le tiers monde, c'est à dire en mainland china, à José land, j'ai nommé Shanghai. Et comme ça tombe bien, nos coupains de l'ESEO étaient arrivé dans cette ville trois jours avant nous, pour cette fameuse histoire d'ESEO-chiant-ghaï (où le principe absurde est de partir à la fin de la I3 faire la fête non stop pendant 3 mois avant de faire son stage de fin d'étude en Chine, en étant surpayé dans un pays où la vie ne coute rien). Une bonne blague quoi.

Bref on débarque à l'aéroport, et comme on est trop de touristes on prend le MAGLEV, ce fameux train à lévitation magnétique qui te permet d'aller de Shanghai airport à Shanghai city en moins de 10 minutes, à la vitesse folle de 300 km/h


- figure 1-1, le Maglev se la pête en affichant la vitesse du train dans les wagons -

Arrivé là bas, on retrouve nos coupains :)


- figure 1-2, à bien y regarder, voilà une tête qui ne nous avait pas trop manqué -

S'en sont suivi quelques jours de découverte de la ville, qui à mon humble avis est bien sympathique, mais pas transcendante. En même temps c'est bien connu, Shanghai est une ville champignon, une énorme place financière mondiale, un centre de commerce gigantesque, donc hormis des grattes-ciels, très peu de monuments et de places typiques.... Enfin c'est ce qui se dit de toutes les villes chinoises: l'ancien est démonté pour faire la place à plus moderne, plus grand, plus optimisé. Quand on pense que même les chinois se plaignent de ça et nous envient les villes européennes avec leurs politiques de conservation du patrimoine...

Enfin ça ne nous aura pas empêché de nous aventurer dans des coins assez typical chineses, si j'ose m'exprimer ainsi....



- figure 1-3, la chine des clichés: des vélos, des lampions, des rues piétonnes -

Nous avons aussi visité le temple-parc-d'attraction-machine-à-sous, où en plus de faire des offrandes à Bouddha on peut s'adonner à plein d'activités ludiques qui te coûtent des pièces: le lancer de pièces dans le gros pot en fer, où il faut lancer des pièces dans un gros pot en fer; le jeu de la grosse cloche, où il s'agit de taper une grosse cloche avec une poutre pour faire le plus de bruit possible, et le jeu de la pièce dans le trou, où il faut lancer des pièces dans un trou au fond d'un puis.


- figure 1-4, le gros pot en fer avec des gens qui lancent des pièces à l'intérieur -



-figure 1-5, la grosse cloche où tu dois taper avec une poutre -

Sérieux, l'église catholique devrait s'inspirer de ce système: transforme le lieu de culte en parc de loisir, c'est plus rentable que de faire payer 2€ pour allumer une petite bougie au pied de la statut d'une sainte patronne quelconque.

Bref... Autrement, on a visité un charmant marché du fake, où tu peux acheter pour rien du tout des items de chez Ralph Lauren, Mont Blanc, Caterpillar, Dior, Jean Paul José, Adidas, Converse, Paul Frank, bref toutes le marques branchées pour ressembler à un touriste qui revient du marché du fake de Shanghai.

Histoire de continuer dans le parc d'attraction, rappelez vous que c'est aussi le nouvel an chinois, et que traditionnellement c'est la saisons des pétards, feux d'artifices, nitro-glycérine et autres foussardises. Il est donc tout à fait normal de pouvoir acheter des pétards dans la rue. Et quand je dis pétard, je vous parle d'un truc gros au minimum comme une bouteille de volvic, sinon c'est pas drôle. Bien sûr c'est vendu à un prix dérisoire. Bref vu que la ville de Shanghai n'organise rien pour le nouvel an, c'est aux habitants de se démerder. Le but du jeu est donc de claquer le plus de Yuans possibles dans le plus d'explosifs possibles, et de tout faire péter dans la cour de ton immeuble. Au final, vu du salon de nos copains de l'ESEO (vingtième étage d'une modeste tour d'habitation) ça donne ça:


- figure 1-6, ça donne ça -

Feu d'artifice à 360° en pleine ville, tiré depuis les cours des immeubles, et ça a duré non stop pendant une semaine (ce qui signifie que pendant une semaine on ne pouvait dormir qu'entre 3h et 8h du matin, autrement on était réveillés par des détonations de fusées qui explosaient parfois à seulement 10 mètres de nos vitres). Une petite ambiance kosovo à notre voyage, mais c'est bon esprit. On aura une petite pensée en pensant au budget d'un feu d'artifice du 14 juillet en France, celui qui ne dure qu'une demi heure, une fois dans l'année.


Ha, et puisqu'on ne va pas en Chine sans tenter la cuisine locale, rajoutons à notre liste de choses bizarres testées en Asie (poulpe, chameau, globes oculaires de poissons, fruits de mer inconnus, etc.) de nouveaux trophées: la galette de serpent, qui aura été cuisinée sous nos yeux ébahis par un chef japonais dans un restaurant open bouffe open bar (pour 10€). Super bon, sérieusement. Et rajoutons aussi la viande de chien, qui nous aura été présentée en hotpot (fondue asiatique) dans un restaurant louche d'une rue sombre. ça a le goût d'agneau, mais c'est assez lourd à digérer. Et sans oublier la mâchoire inférieure de canard, un vrai régal, et le pied de poule (avec les orteils et les griffes) très bon aussi, mais plein de petits os merdiques.


- figure 1-7, l'ami Bidshmoul, et Milou l'ami de Tintin. Milou est dans la casserole -

En gros, une semaine bien chiante comme il faut :) J'irai bien à la plage le week-end prochain.... Ha oui, n'oubliez pas d'aller visiter les blogs des pouilleux qui nous ont servi d'hôtes! Vous trouverez les adresses dans la liste de nos copains à gauche (ceux qui sont à Shanghai), ils vous feront partager leurs tribulations palpitantes sur un ton léger et bucolique, ou quelque chose comme ça.